Ravi Shankar
Virtuose du sitar, Ravi Shankar est un compositeur indien, né en 1920 à Bénarès (aujourd’hui Varanasi), au sein d’une famille brahmane (la caste supérieure dans le système des castes indien).
A 10 ans, il quitte Bénarès pour suivre à Paris, son frère Uday, membre de la Company of Hindu Dance Music. Quatre ans plus tard, il y rencontre Allaudin Khan, un illustre musicien qui jouera dans la troupe d’Uday. A 18 ans, de retour en Inde, il devient l’élève de Khan. Selon la tradition du Gurukul*, il restera 7 années à ses côtés, se consacrant entièrement à son apprentissage de la musique. Allaudin Khan n’est pas seulement un professeur de musique, il est un véritable guide spirituel pour le jeune musicien. Il lui enseigne le sitar, le surbahar, la veena, le rabâb et le sursingar.
Le surbahar
Très doué, il est vite repéré et jusqu’en 1946, il composera des ballets pour l’Indian People’s Theatre Association, à Bombay (Mumbai).
Puis, il devient Directeur de la station All India Radio, à New Delhi.
En 1954, il donne un premier récital à l’Union Soviétique. Et 1956 marque ses débuts aux Etats-Unis et en Europe.
Devenu ambassadeur de la musique indienne, Ravi Shankar enseigne le sitar à George Harrison en 1966. On retrouvera l’instrument dans Norwegian Wood.
En 1971, Ravi Shankar et George Harrison organisent le Concert pour le Bangladesh, considéré comme le plus grand concert de charité.
Dès lors, Ravi Shankar multiplie ses collaborations avec des musiciens et cinéastes (musiques de film) du monde entier.
Son dernier album Chants of India (voir vidéo ci-dessous) est composé de chants religieux hindous.
Ravi Shankar est le père des célèbres chanteuses Norah Jones et Anoushka Shankar (qui fut aussi son élève).
*Le système du Gurukul: Autrefois en Inde, la tradition voulait que les élèves vivent, travaillent et étudient avec leur professeur.C’est ce qu’on appelle le système du Gurukul. (guru= maître, kula=maison, demeure). Les élèves arrivaient généralement vers l’âge de 8 ans pour repartir douze années plus tard. Ils recevaient une éducation, des enseignements et on attendait d’eux qu’ils apportent leur aide dans les tâches ménagères, auprès du bétail… Bref, les élèves participaient à la bonne marche de la maisonnée.
